8 mars, journée du droit des femmes

Aujourd’hui, c’est la journée internationale du droit des femmes. C’est l’occasion de rappeler la place de celles-ci dans les métiers du numérique.

Ces métiers technologiques sont souvent vus comme des métiers d’homme et le nombre de femmes à ces postes est encore bien limité. En effet, celles-ci n’occupent que 30 % des postes dans les métiers du numérique.

Pour ma part, je me suis tournée vers le numérique très jeune, grâce à ma maman qui était technicienne informatique. Dans son métier, elle a souvent été la seule femme au milieu d’une dizaine d’hommes. Pour apprendre mon métier, j’ai fait deux formations en graphisme et développement web, à 10 ans d’écart. Dans les deux formations, nous étions 4 femmes pour 13 hommes. Les faits sont là, les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans la tech.

Journée internationale du droit des femmes

Pourtant, certaines femmes ont été pionnières dans le secteur de la technologie.
Voici ces femmes qu’il ne faut pas oublier et qui ont participé à la conception du monde tel qu’il est aujourd’hui :

Ada Lovelace (1815-1852)

Impossible de parler tech, sans parler d’Ada ! Elle a collaboré avec l’inventeur Charles Baggage pour la conception de sa machine analytique, qui sera considéré comme le premier ordinateur. Elle créera ensuite le premier programme informatique, le premier algorithme destiné à être exécuté par une machine. Elle ne sera reconnue qu’en 1980, lorsque son nom sera donné au langage Ada.

Grace Hopper (1906-1992)

Informaticienne et officier de la marine américaine, elle travailla sur les premiers grands calculateurs numériques d’IBM. C’est d’ailleurs son équipe qui a découvert ce fameux papillon de nuit (bug en anglais), ce qui validera définitivement le terme de bug. Grace Hopper fut à l’origine du premier compilateur, un programme capable d’associer un code source et un langage plus accessible pour les développeurs.euses. Surnommée « The queen of software » (la reine du logiciel), elle créera le langage COBOL, devenu un standard pour les militaires et les entreprises.

Heddy Lamarr (1914-2000)

Elle fut d’abord connue pour ses talents d’actrice avant de devenir inventrice. Pendant la guerre, elle rencontra le musicien Georges Antheil et son système de synchronisation d’instruments. Elle adapta ce système pour aider l’armée. En 1941, elle dépose un brevet pour sécuriser les télécommunications. Gardée secrète pendant des années, son invention est à l’origine du Wi-Fi, du GPS ou encore du Bluetooth.

ENIAC six (1945)

Pendant la Seconde Guerre mondiale, a été construit le premier ordinateur numérique totalement électronique, l’ENIAC. L’armée américaine demande à six mathématiciennes de programmer ce superordinateur. Ce groupe fut composé de Kathleen Antonelli, Jean Bartik, Betty Holberton, Marlyn Meltzer, Frances Spence et Ruth Teitelbaum. Ces six développeuses n’avait aucune documentation, uniquement des diagrammes électriques de la machine pour la comprendre puis la programmer. L’histoire de ce groupe a longtemps été ignorée, personne ne pensait que des femmes étaient capable de réaliser ce travail inédit.

Margaret Hamilton (née en 1936)

Elle commença des études de mathématiques puis intègre le MIT en 1960 pour développer des programmes informatiques de prévision météorologique sur des ordinateurs. Elle sera ensuite en charge du développement du logiciel embarqué utilisé par les missions Apollo. Elle innove dans la conception de logiciels, c’est pourquoi, c’est son code qui est embarqué sur la lune pour la mission Apollo 13 en 1970. L’homme a marché sur la lune, grâce à une femme, Margaret Hamilton.

Roberta Williams (née en 1953)

Elle est connue pour avoir designé le premier jeu d’aventure graphique qui eut un énorme succès. Suite à cette histoire, elle créera ou participera à de nombreux autres jeux, vingt jeux en dix-huit ans. Son design et ses scénarios représentent un tournant dans l’histoire du jeu d’aventure, c’est pourquoi elle est considérée comme LA pionnière des contes interactifs.

publié le 8 mars 2024